UN BON MJ, EST-CE VRAIMENT INDISPENSABLE?
ON ENTEND SOUVENT…
«Ah la la, ce jeu / cette campagne / ce scénario (rayez la mention inutile) est exceptionnel(le), mais bon… il faut avoir un très bon MJ…».
Alors bêtement, on en déduit que ce n’est pas le bon produit ou la bonne table qui fait la bonne partie, mais qu’un bon MJ, c’est quand même indispensable, non?
ET PUIS ON A LU…
… tout plein d’ouvrages / d’articles / de sites / de section dans nos livres de JdR (rayez encore la mention inutile) qui donnent des tas de conseils pour être un bon MJ. Conseils qu’on a suivis, ou pas, mais qui, dans tous les cas, nous ont conforté dans l’idée qu’un bon MJ, c’est vachement important, non?
ALORS ON S’EST POSÉ LA QUESTION…
… au fait, c’est qui le MJ? Le maître de jeu, caricaturé comme un maître de secte entouré de ses ouailles, qui jette des dés à la lueur glauque des bougies, éventuellement sur des pierres tombales, par les détracteurs du JdR dans les années 90? Le meneur de jeu, plus consensuel et plus ouvert, qui anime des parties pour le plus grand plaisir de ses joueurs, en essayant de concilier scénario et liberté de jeu?
ET PUIS ON A CROISÉ DES GENS PAS D’ACCORD…
… qui pensent que le MJ peut disparaître, qu’il n’est pas indispensable, qu’il devrait travailler moins et jouer plus, qu’il n’est qu’un joueur comme les autres, qu’il peut être un rôle tournant, qu’il n’est qu’un serviteur du système et qu’après tout… il n’est pas si important que ça!
ET DONC, POUR CE NUMÉRO…
… on a rassemblé trois articles qui pensent la place du MJ au sein du loisir nommé «jeu de rôle».
John Wick (Mr. Dirty MJ) a répondu à cette grande question en expliquant qu’être MJ, c’est une vocation, un art, une mystique et qu’un MJ, c’est avant tout «un magicien». Face à ce MJ-centrisme, deux réponses complémentaires et apparemment mystérieuses: Vivien Feasson annonce la mort du MJ, tandis que Romaric Briand démontre que le MJ… n’existe pas.
À vous de trancher!