Edito du n° 49

Les «experts» du jeu de société le disent… «C’est l’année du JdR!» Le grand monde du jeu de société casual gamers a vu se développer la narration dans les jeux depuis quelques années. Des jeux prétendument narratifs ont connu de francs succès. À l’heure où les jeux à énigmes, les puzzles… pardon, les escape games, les jeux sans vraiment de règle autre que l’addition de deux chiffres en couleurs qui donnent l’impression à tout le monde d’être un esprit brillant se sont multipliés avant la déferlante de boîtes contenant une histoire à reconstituer. Des ex-repentis du JdR prennent la parole pour annoncer le Grand Retour, la Grande Année… Oui, c’est vrai, des passe-temps ludiques nous ont surpris ces deux dernières années, et il faut bien le dire quelques fois agréablement, mais annoncent-ils un nouvel âge d’or du JdR pour autant?

Franchement, nous aimerions que ce soit le cas. Ne serait-ce que pour tous les créateurs de l’hexagone.

Cela sera surtout l’année de l’hégémonie des grosses licences: D & D (5, mais il ne faut pas le dire), Pathfinder 2, L’Appel de Cthulhu (7, 7.5 ou 8… qui le sait?), Shadowrun (qui a une franche avance marketing car ils ont renoncé aux numéros pour avoir un petit surnom) Anarchy.

Et il y aura bien quelques people des réseaux sociaux pour réussir quelques financements participatifs.

Espérons que pour durer, et se réinventer, un JdR a régulièrement besoin d’une bonne campagne, car ce sont ces longues histoires qui scellent les amitiés rôlistiques durables et nous rendent fidèles aux mondes qui les accueillent.

Messieurs les éditeurs, proposez-nous davantage d’histoires inoubliables plutôt que de nouveaux emballages et des goodies.

Sébastien Célerin

 

TITAM - JDR Mag 49

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