Edito du n° 32

On ne peut pas entrer une seconde fois dans le même fleuve, car c’est une autre eau qui vient à vous; elle se dissipe et s’amasse de nouveau; elle recherche et abandonne, elle s’approche et s’éloigne.

C’est un peu à la manière d’Héraclite que nous assistons, sans vraiment la voir ni nous en rendre compte, à une mutation du monde du JdR et notamment de son paysage commercial.

Au train où vont les choses, nos notules devront évoluer non pas vers l’actualité des éditeurs – enfin, de ceux qui parviennent à nous dire ce qu’ils feront le prochain trimestre au moment du bouclage, soit trois semaines avant la sortie – mais bien vers celle des précommandes et autres financements en ligne. En effet, nous recevons davantage d’informations sur ces initiatives que sur les projets en cours de développement. Et nous les recevons généralement la veille de leur lancement, voire quelques jours après, ce qui ne nous permet ni de vous informer de manière satisfaisante ni de les aider en les faisant connaître avant leur mise en place. 2016 pourrait bien être l’année de tous les changements.

Les projets auto-produits se multiplieront.

Les boutiques n’auront sans doute pas toute la trésorerie nécessaire pour participer aux nombreux financements participatifs qui se préparent et celles qui le peuvent hésiteront car elles ne sauront pas si les porteurs de projet tiendront leurs engagements (délais de livraison, qualité des ouvrages, etc.).

Les acteurs économiques de la distribution et de la diffusion vont très vraisemblablement changer, entraînant les éditeurs et les boutiques à envisager une autre manière de travailler ensemble.

Bref, nous l’avons dit, nos usages, via notre relation à l’internet et au web, sont en train de transformer le paysage commercial du JdR.

Heureusement, nous nous retrouvons toujours autour d’une table pour lancer des dés et raconter des histoires!

Isabelle et Sébastien.

 

TITAM - JDR Mag

 

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